Chers amis,
Notre engagement est clair chez Mission Enfance : éduquer les enfants, c’est sauver notre monde. En cette période de Noël, votre générosité est nécessaire comme jamais pour apporter un secours éducatif et alimentaire à une jeunesse désemparée par son quotidien bien sombre…
Depuis qu’il a quitté son village du Haut-Karabagh, enclave arménienne en Azerbaïdjan, le jeune Nazaret, âgé de douze ans, se remet de ses souffrances. Lors du blocus azéri démarré en décembre 2022, la faim ne l’a pas lâché, il a vu mourir sa maman et sa soeur sous les bombes, puis ce fut l’exode en tracteur avec sa grand-mère et le baluchon de ses souvenirs. Sans espoir de retour. Accueilli par une famille de Gyumri en Arménie, Nazaret doit s’ancrer dans sa vie de déraciné : l’école, les amis, la ville… Mission Enfance lui apportera, pour Noël, des bottes chaudes pour supporter des températures dépassant les -20° en hiver, mais aussi des fournitures scolaires pour reprendre sa scolarité.
À Kassab, au nord de la Syrie, les villageois, descendants des arméniens qui ont fui la terreur turque en 1915, vivent en marge de la société. Ils n’ont reçu aucun secours lors du séisme en Syrie en février 2023. Délaissées du monde, ces familles arméniennes survivent dans les ruines. Nous leur offrons six mois de survie alimentaire ou de quoi réparer leurs maisons. Plus de 500 familles syriennes victimes du tremblement de terre ont reçu notre soutien, en mains propres, ces derniers mois.
Dans leur village isolé dans la montagne syrienne, Maya et ses amis n’en reviennent pas. Pour la rentrée scolaire, nous avons intégralement rénové et équipé leur école primaire. Tous marchent plus de deux heures pour se rendre en classe, le transport étant devenu trop cher pour les parents, surtout quand le salaire moyen syrien est de 13 USD…
Au Kurdistan irakien, dans les camps des déplacés yézidis, l’aide humanitaire internationale s’est quasi interrompue. Des milliers de déplacés, de réfugiés sont désormais bloqués dans ces camps, sans espoir de réintégrer leurs terres d’origine toujours en conflit. Nos centres pédagogiques offrent une véritable alternative aux toits de toile sous lesquels s’entassent les familles depuis bientôt dix ans.
Au Liban, devant notre centre scolaire de Deir Al Ahmar, sur la plaine de la Bekaa, où sont éduqués 400 élèves libanais et syriens, la file des parents réfugiés syriens s’allonge pour inscrire leurs enfants. Des centaines de postulants sont en attente. Nous devons former cette jeunesse exilée sur la terre libanaise. Nous distribuons en permanence notre aide d’urgence aux familles démunies, nous finançons la scolarité de leurs enfants. Nous répondons aux besoins primaires des libanais sans relâche.
Marie, Aminata, Emmanuel, Désiré et leurs compagnons sont heureux. Ils ont reçu une belle école de Mission Enfance pour la rentrée des classes dans le nord du Burkina Faso. Poursuivis par les djihadistes, nos élèves ont trouvé refuge dans le village de Filly avec leur famille. Nous construisons des forages et des puits d’eau potable pour cultiver la terre et éviter les camps de déplacés et leurs deux millions de fugitifs. Ces villageois bâtissent leur vie sans être tributaires de la manne humanitaire.
Nos actions éducatives, menées en faveur de ces enfants, rescapés du sang mais pas de la douleur, sont emblématiques de notre combat incessant pour leur droit à la vie, y compris en Colombie, au Laos, en Éthiopie... Aucune perspective pour notre terre, aucune relation entre les peuples, aucune paix ne sont envisageables tant que nous accepterons qu’un milliard des habitants de notre planète sont analphabètes.
À Noël, avec Mission Enfance, posez une pierre éducative pour la survie de notre humanité. Merci !
Recevez mes meilleurs voeux.
Domitille Lagourgue,
Directrice de Mission Enfance
